Quand les DRH souffrent de burn-out…
✍? Retour synthétique sur ce sujet peu exploré et était le thème d’un des ateliers auxquels Anne-Catherine FUCHS a participé lors de l’Université de l’ANDRH qui s’est déroulée à Nancy le 2 juin 2022. Nathalie CAILLARD et Emmanuel GOBIN ont mené la réflexion en mode co-développement.
? À retenir : le burn-out chez les DRH a les mêmes caractéristiques que dans les autres fonctions de l’entreprise, à savoir un état d’effondrement, une grande fatigue du corps et de l’esprit, le sentiment que l’on ne vaut plus rien.
? La fonction RH a cette particularité que l’on est en contact direct avec l’humain et toute sa complexité, avec l’objectif de concilier les nécessités économiques avec les réalités sociales et humaines de l’entreprise, apporter une proximité pour les salarié·e·s mais aussi produire et suivre des indicateurs chiffrés… facteur humain versus tableurs Excel…
? Avoir une grande conscience professionnelle, être au taquet pour bien faire son travail, avec une exigence de perfection vis-à-vis de de soi-même sont ressortis lors des échanges comme autant de facteurs de développement d’un état de burn-out. Même lorsque l’environnement de travail est bienveillant, la fonction de DRH se trouvant à la croisée des chemins, avec des interlocuteurs aux attentes et aux préoccupations tellement différentes, voire exigeantes, le repérage des signes annonciateurs est rendu très complexe car les signaux sont très faibles.
❓ Alors que faire ? Les échanges avec les participants et participantes à l’atelier, Nathalie CAILLARD et Emmanuel GOBIN font émerger quelques pistes :
? Partager ses difficultés avec des personnes de confiance, des pairs, le médecin du travail
? Prendre soin de soi, ne serait-ce que quelques minutes par jour. Nous avons expérimenté un temps de médiation de pleine conscience qui permet de se recentrer
? Garder en tête des phrases et des questions clés, pour éviter de tomber dans un mode « pompier » épuisant : « je ne suis pas là pour régler les problèmes des managers. Mais je suis là pour les aider à régler leurs problèmes » ou encore « À qui appartient ce problème ? En quoi cela me concerne-t-il ? Comment puis-je aider ? »